Consumérisme

24/10/2022

Le consumérisme peut se définir comme étant un mode de vie dans lequel la consommation de produits prend la place prépondérante. On parcourt les centres d'achats en quête de je ne sais quoi qui nous rendrait heureux.

Il y a de ces gens qui presque tous les jours achètent un petit quelque chose, que ce soit un bijou, une écharpe, une robe, une veste, un porte-document, allant de la frivolité à l'utilité. Sans les juger, on peut dire que ces personnes sont entrées dans une logique de consommation excessive.

Entendons-nous bien, je ne suis pas contre la consommation, je m'oppose plutôt à la tendance de trouver le bonheur dans une consommation effrénée de produits de toute sorte et de croire que l'augmentation de la consommation se traduit toujours par une augmentation de la qualité de vie. Certes, il y a des biens qui sont devenus essentiels au fil du temps comme les électroménagers. Il y a aussi des outils qui sont aujourd'hui indispensables pour nos activités professionnelles et nos violons d'Ingres. L'ordinateur et le téléphone cellulaire en sont d'excellents exemples. Pour un cuisinier comme moi, certains outils sont très utiles sans être totalement indispensables. Mon étuveuse et mon déshydrateur entrent dans cette catégorie. Ils me rendent la vie plus facile et me permettent d'avoir des produits finis de plus grande qualité.

Comme je viens d'un milieu modeste, mes parents nous offraient deux cadeaux à nos anniversaires et à Noël quand j'étais petit : un jouet et quelques vêtements. Les vêtements étaient le poste budgétaire le plus important des cadeaux. Mes parents estimaient important d'apprendre aux enfants qu'il y a des cadeaux utiles et des cadeaux-jouets et de leur apprendre à apprécier ces deux types de cadeau. Ma mère faisait parfois un jeu avec nous pour Noël. Elle nous demandait de trouver le cadeau parfait pour mon cousin Gilles à la hauteur des moyens de mes parents. Mon frère et moi lui suggérions chacun une idée de cadeau. Ainsi, elle savait quoi nous acheter comme cadeau. Plus tard, mes parents m'offraient régulièrement des dictionnaires et des ouvrages didactiques pour Noël. Mes parents étaient anticonsuméristes bien avant l'heure.

Au cégep, une camarade de classe appliquait sa règle des 20 minutes : si après 20 minutes de recherche, l'objet convoité n'est pas trouvé, elle estimait que ce n'était pas le bon moment. Elle arrêtait alors de chercher et évitait ainsi d'acheter par dépit un objet qui ne convient mais qui vient combler le vide. Hé, bien, sa règle est devenue ma règle et je l'ai suggérée à plusieurs personnes, qui l'ont adoptée à leur tour.

Je me souviens du temps où je parcourais les allées en quête de cadeaux à offrir. Les 2 mois qui précédaient, Noël était une vraie torture pour moi. Tout d'abord, je n'aime pas les foules. Deuxièmement, je me demandais souvent quoi offrir à des gens aisés qui ont déjà beaucoup.

Il y a déjà de nombreuses années, plutôt qu'aller dans les centres d'achat pour trouver le cadeau parfait pour un proche, j'amenais cette personne dans un magasin spécialisé qui correspondait à ses goûts et à ses intérêts et je lui proposais de choisir elle-même ce qu'elle veut. De cette façon, je réduisais mon niveau de stress, on passait un bon moment ensemble et la personne repartait avec un cadeau qui lui fait véritablement plaisir. C'est une technique intéressante pour qui veut faire plaisir sans savoir quoi acheter.

J'ai personnellement connu un couple qui, après 15 ans de vie commune, a décidé de se marier. Comme les 2 personnes se considéraient relativement gâtées par la vie et comme l'une d'elles travaillait dans le domaine de l'aide humanitaire, ils ont suggéré à leurs invités de considérer un don à un organisme caritatif œuvrant à la défense des droits de la personne, à la promotion de la paix ou à la protection de l'enfance en lieu et place de présents de mariage. Dans le hall d'entrée de l'hôtel où se tenait le banquet, il y avait une table avec les dépliants des différents organismes suggérés au cas où certains convives n'avaient pas encore fait leur choix. Aucune pression n'a été exercée sur eux. Voilà un fier exemple d'un comportement altruiste et anticonsumériste. Je lève mon chapeau à ces 2 personnes.

Depuis quelques années, je n'offre plus de cadeau du commerce. À la place, j'offre des cadeaux gourmets-gourmands, j'invite la personne à un repas gastronomique à la maison ou je lui montre comment préparer son plat préféré. L'important est de faire plaisir.

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