La justification

22/12/2022
Saint Jacques, le Juste, dit frère de Jésus
Saint Jacques, le Juste, dit frère de Jésus

La justification n'est pas seulement l'alignement à gauche et à droite d'un texte. Dans le judaïsme et dans le christianisme, c'est avant tout l'acte par lequel on demande à Dieu d'effacer nos fautes, nos erreurs et nos impuretés pour qu'on puisse à nouveau revenir à Lui.

Dans l'Ancien Testament, toute erreur, faute ou impureté au regard de la Loi entraîne un éloignement de l'homme par rapport à Dieu. C'est grâce au processus de justification qu'on obtient réparation et qu'on peut revenir vers Dieu.

D'un côté, le Lévitique insiste particulièrement sur l'absolue nécessité pour le peuple d'Israël de rester saint et pur. De l'autre, il met en place toute une série de règles implacables touchant tous les aspects de la vie. Ces règles concernent aussi bien la culture, que l'économie, l'alimentation, le mariage, les relations intimes, la famille et la vie en société. Il y a plus de 600 règles dans le Lévitique. Tout manquement à ces règles exigeait autrefois le sacrifice d'un animal dont la taille était en proportion du manquement. Évidemment, la plupart de ces règles ne sont plus applicables de nos jours, surtout lorsqu'il s'agit de certaines sanctions assez radicales. Les règles les plus communément respectées de nos jours portent sur l'alimentation.

Depuis la destruction du Temple en 70 de notre ère, il n'y plus de sacrifice d'animaux pour la justification. La justification passe désormais par la « techouva ». Il s'agit d'une pratique religieuse intériorisée en quatre étapes. Le fautif doit :

  • cesser de faire l'acte répréhensible en question;
  • regretter de l'avoir fait dans le passé;
  • se confesser à Dieu et lui demander pardon;
  • s'engager de tout son cœur à ne plus jamais commettre l'acte répréhensible dès aujourd'hui.

Lorsque l'acte répréhensible concerne plutôt une ou plusieurs personnes, il faut ajouter une étape supplémentaire au début de la techouva : il faut d'abord demander pardon à la personne ou aux personnes en question.

Le Nouveau Testament insiste lui aussi sur la nécessité de ne pas pécher et de rester saint et pur, mais ne traite pas vraiment de justification (acte par lequel on demande pardon). Le Nouveau Testament traite plutôt de la repentance, d'un changement dans les pensées, dans les attitudes et dans les actes. Jésus et Jean le Baptiste appelaient les gens à la repentance pour obtenir le salut. Saint Pierre et Saint Paul en ont même fait un point central de leurs prédications. Il faut dire que, pour les premiers chrétiens, la justification passait avant tout par l'acceptation de Jésus-Christ comme véritable Messie, par la conversion du cœur et par la descente du Saint-Esprit. Par la suite, l'Église naissante a commencé, elle aussi, à mettre en place une pratique religieuse intériorisée pour la justification. Au fil du temps, cette pratique a été modifiée par l'ajout du rôle de confesseurs. Cet ajout vise surtout à accompagner les fidèles dans leur cheminement de justification.

En guise de conclusion, j'aimerais mentionner qu'un saint n'est pas un être sans péché; c'est plutôt un être qui cherche à combattre sa propension aux péchés et à vivre selon la Volonté de Dieu.

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