La malbouffe
Êtes-vous pour ou contre la malbouffe? En consommez-vous régulièrement? Mais, qu'est-ce donc que la malbouffe?
La malbouffe peut se définir comme une nourriture qui, d'une part, est riche en calories, en lipides, en glucides et en sel et, d'autre part, présente peu d'intérêt sur le plan nutritionnel. Autrefois, on désignait ce type de nourriture sous le vocable « calories vides ». Même si cette expression n'est plus vraiment utilisée aujourd'hui, je trouve qu'elle décrit très bien ce type de nourriture qui est néfaste sur le plan diététique. Les exemples de malbouffe ne manquent pas (hamburgers, frites, hot-dogs et beignes pour n'en citer quelques-uns). Il y a même des restaurants qui se sont spécialisés dans la malbouffe : les fast-foods. Vous en connaissez sûrement quelques enseignes.
J'ai aussi tendance à inclure dans la malbouffe tout produit qui contient de nombreux additifs alimentaires (notamment le glutamate monosodique et les sulfites, les texturants, les arômes) ainsi que les produits ultra-transformés. J'y inclus aussi tous les mets cuisinés qui contiennent de nombreux additifs et/ou des produits ultra-transformés.
Entendons-nous bien! Je ne suis pas contre la consommation occasionnelle de malbouffe, bien au contraire. J'aime bien manger des frites maison de temps en temps. Le problème c'est lorsque la malbouffe devient un régime alimentaire à part entière.
Le secteur de la malbouffe a connu une très grande expansion durant la deuxième moitié du 20e siècle. Les entreprises ont rusé d'ingéniosité pour rendre leurs produits de plus en plus orexigènes (se dit d'un aliment qui stimule temporairement l'appétit), notamment par l'ajout de texturants, d'arômes naturels et artificiels, de rehausseurs de goût et de grandes quantités de sel et de sucre. Elles vont même jusqu'à ajouter une quantité égale de gras et de sucre à certains de leurs produits comme les beignes et les biscuits. Or, l'ajout gras-sucre dans des proportions égales constitue une combinaison plus que parfaite pour rendre tout aliment extrêmement orexigène. L'objectif est de nous faire consommer toujours plus de leurs produits alimentaires. C'est ainsi que certains ont été pris au piège et ont décidé d'adopter la malbouffe comme régime alimentaire de base.
Les entreprises du secteur agroalimentaire vont même jusqu'à mentir sur la qualité de leurs produits. Je me souviens d'une publicité sur les enveloppes de poudre orange dans les années 1970. Le slogan était : meilleur que le jus d'orange fraîchement pressé. Or, ce produit, qui existe encore de nos jours, contient une grande quantité de sucre, puis des arômes, de l'acide ascorbique et de l'acide citrique, du colorant, des texturants et des agents de conservation. Certes les oranges contiennent de l'acide citrique et de l'acide ascorbique, mais la comparaison s'arrête là. Il s'agit d'un produit ultra-transformé faisant partie de la malbouffe.
Les conséquences de l'adoption de la malbouffe comme régime alimentaire peuvent être désastreuses :
malnutrition avec nombreuses carences nutritionnelles;
prise de poids menant à l'obésité et, parfois, à l'obésité morbide (plus de 500 lb ou de
226 kg);problèmes de santé fréquents comme diabète, maladies cardiovasculaires et rénales ainsi que lymphœdèmes (accumulations de liquide lymphatique qui fait enfler une partie du corps);
- atonie sexuelle (perte de la libido) et impuissance;
- invalidité;
- mort prématurée.
La malbouffe comme régime alimentaire constitue le summum de la société de consommation. Les grands amateurs de malbouffe ne font pas que consommer du fast-food. Comme certains ont des problèmes de santé causés par leur poids, ils consomment davantage de médicaments et consultent plus souvent les médecins que les autres.
J'ai été en surpoids avec un IMC de 28 pendant quelques années. Il faut dire que j'allais souvent au restaurant. Or, les mets servis dans ces établissements sont préparés de façon à plaire au plus grand nombre. Ils contiennent donc beaucoup de gras, de sel et de sucre. Même des restaurants dits santé le font pour survivre dans un monde où la concurrence est plus que féroce. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle j'encourage les gens à cuisiner le plus souvent possible à la maison. Je m'investis beaucoup pour vous offrir de délicieuses recettes qui s'éloignent des produits ultra-transformés qui se rapprochent plutôt des cuisines traditionnelles et ancestrales des différents pays et des diverses cultures.