Mes recettes et les droits d'auteur

13/03/2022

Certaines personnes me demandent parfois si mes recettes sont réellement de moi ou si j'ai tout simplement apporté une petite touche personnelle à des recettes déjà écrites par quelqu'un d'autre. Cette question me laisse pantois et perplexe et mérite une réponse adéquate.

Soyez assurés que, en aucun cas, je ne fais du copier-coller. Je n'ajoute pas non plus une petite touche personnelle à une recette d'un autre. Toutes mes recettes sont écrites par moi.


Au début de ma carrière à la fonction publique du Canada, j'ai eu à travailler comme stagiaire en économie dans le domaine de la propriété intellectuelle. En fait, tout au long de ma carrière, que ce soit comme rédacteur, traducteur, traducteur-conseil, gestionnaires de programme, analyste de politiques et gestionnaire de projets dans le domaine des langues officielles, le respect des droits de propriété intellectuelle a été au cœur de mes préoccupations professionnelles et personnelles.

Je suis donc bien sensibilisé à cette question et je puis certifier que toutes mes recettes sont originales et j'en détiens les droits exclusifs de propriété intellectuelle.

Avant de publier une recette, je fais beaucoup de recherches et d'expérimentations, surtout lorsqu'il s'agit d'un mets d'une région et d'un pays différents du mien. D'ailleurs, je m'efforce le plus possible de me rapprocher de la tradition culinaire à laquelle je m'intéresse tout en tenant compte de mes allergies et de l'intolérance d'un membre de ma famille à la tomate et aux poivrons.

Parfois, il me faut plusieurs semaines, plusieurs mois ou même plusieurs années avant d'arriver à saisir la technique de préparation d'un mets et à obtenir la complexité des flaveurs recherchées. C'est une véritable quête.

Ainsi, mes recettes sont à la fois originales, globalement conformes aux traditions culinaires de leur provenance et reposent sur mon expérimentation personnelle. Par exemple, dans le cas des pains à hamburger au levain, j'ai pris au moins 4 ans avant de parvenir au résultat escompté, car ce type de pains a été popularisé dans les années 1950 et est normalement fait avec de la levure et non pas du levain.

Pour obtenir des pains à hamburger au levain bien gonflés, il faut réduire le temps de pointage et augmenter considérablement le temps d'apprêt (5 ou 6 heures plutôt que 2 heures). Ç’a été long avant de trouver la solution parfaite.

Grâce à mes vidéos, je veux partager avec tous et toutes le fruit de mon expérience et la somme des connaissances acquises au fil du temps.

Cela dit, lorsqu'on s'intéresse à un plat traditionnel, on doit connaître la composition traditionnelle de ce plat.

Je ne peux pas créer une recette d'un plat traditionnel qui n'a pas de tradition.

Par exemple, je ne peux pas inventer une recette de bœuf bourguignon. Je dois me conformer à la tradition de ce met, sinon ce n'est plus un bœuf bourguignon.

J'ai donc fait de nombreuses recherches, colligé de l'information dans des encyclopédies, dans divers livres et sur internet.

J'ai cherché les inexactitudes, confronté les renseignements obtenus, examiné et résolu les contradictions apparentes et réelles entre les sources, gardé ce qui doit être conservé et éliminé ce qui est erroné.

Après de nombreux essais, lorsque le résultat est satisfaisant, j'écris ma recette. C'est ainsi que j'en suis arrivé à créer ma propre liste d'ingrédients et à rédiger mon propre protocole de préparation d'un bœuf bourguignon.

La même méthode s'applique aussi aux recettes de pains traditionnels. Je glane ici et là de l'information sur le type de pâte (ferme, bâtarde ou douce), les ingrédients qui la composent, la forme du pain, la qualité de la mie (serrée, souple, alvéolée ou humide) et la qualité de la croûte (dure, souple, grignée ou dorée à l'œuf).

Le pain naan indien est un excellent exemple, car beaucoup de recettes qu'on trouve sur Internet ne sont pas conformes à la tradition pour 2 raisons :

1) la pâte ne doit pas du tout être élastique;

2) le pain naan doit rester plat et ne pas gonfler au point où les deux faces se séparent l'une de l'autre.

En outre, traditionnellement, le pain naan n'était pas à la levure mais au levain.

J'ai conçu plusieurs recettes de pains naans, toutes différentes et représentatives des pains naans qu'on trouve dans différentes régions du monde :

  • Naans indiens
  • Naans indiens farcis
  • Naans roghanis afghans
  • Naans-e-barbaris iraniens
  • Nâns pakistanais
  • Nâns pakistanais farcis (keemas nâns)
  • Nâns pakistanais garnis de fruits séchés et d'amandes (kashmiris nâns)
  • Naans ouzbeks ou tandyr naans


Toutes mes recettes de pains naans sont originales, écrites par moi-même.

Elles reposent sur mes recherches, mon expérimentation et elles sont au levain alors que la plupart de ces pains sont aujourd'hui à la levure.

Après avoir glané l'information sur un pain traditionnel et sur les ingrédients qui le composent, je détermine le poids désiré de la pâte, le pourcentage d'hydratation idéal selon moi.

Après de nombreux essais, lorsque le résultat est satisfaisant, j'écris mes recettes. C'est ainsi que j'en suis arrivé à créer mes propres listes d'ingrédients et à rédiger mes propres protocoles de préparation de ces différents pains naans.

J'espère que cette capsule d'information dissipe toute idée selon laquelle mes recettes ne seraient pas originales.

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