Un songe d'un jour d'été

Ce billet fait suite à mon billet sur la distinction de l'âme et de l'esprit. Il y a plus de 20 ans, j'étais en voiture sur le chemin de retour à la maison quand tout à coup je reçois en bloc un message des plus troublants. C'était comme si je faisais un rêve en étant éveillé. C'était si puissant et si dérangeant, que j'ai été obligé de ranger la voiture sur le côté, même si je me trouvais tout près de la maison. En fait, le message remettait en question toute ma conception de la prière.

Avant ce songe, je pensais à tort que réciter un chapelet très rapidement était complètement ridicule et inutile. Je pensais plutôt que c'était uniquement l'exercice de la méditation dans le cadre du yoga qui était utile.

Au moment du songe, je ne pensais pas du tout à la prière ni à la méditation, je me concentrais sur la route. Puis, d'un coup, j'ai reçu comme un éclair sur la tête. Le songe a duré moins d'une seconde, mais j'ai tout compris d'un coup.

Le message m'indiquait que la méditation permet de calmer l'âme et d'établir consciemment un contact entre l'âme et l'esprit, mais elle n'est pas suffisante en soi en Occident (car la pratique n'est pas encadrée par des règles ancestrales). Il m'indiquait aussi que c'est tout d'abord par l'exercice de la prière qu'on crée les conditions propices pour que l'esprit puisse appréhender Dieu et se rapprocher de Lui. Les deux techniques sont complémentaires, mais la prière, qu'elle soit récitée lentement ou rapidement, est plus puissante parce qu'elle permet d'établir un lien entre l'âme et le divin. Cela dit, les deux techniques sont utiles pour discipliner l'intelligence et la volonté. Le message m'indiquait aussi que Dieu n'a pas du tout besoin de nos prières, mais c'est nous qui avons besoin de nous rapprocher de Lui. Enfin, on me disait qu'au lieu de ridiculiser les gens qui prient, commence donc par prier toi aussi.