Produits coupe-faim
Aujourd'hui, je vais traiter des produits coupe-faim. Le présent texte constitue le deuxième volet d'un ensemble de 9 capsules d'information sur les leurres de l'industrie lucrative de la minceur.
Sur le marché, on trouve pléthore de produits coupe-faim sous différentes formes. Il y a d'abord les gélules, les comprimés et les poudres contenant entre autres du glucomannane provenant de racine de konjac, du psyllium et/ou un diurétique.
Il faut savoir que le glucomannane et le psyllium sont deux substances mucilagineuses qui contiennent beaucoup de fibres alimentaires et qui gonflent au contact de l'eau. Ces produits peuvent contribuer à parvenir plus rapidement à la satiété. Ils sont également reconnus pour réduire l'absorption des lipides au niveau des intestins. Ils ont la particularité de régulariser la fonction intestinale et de rendre les selles normales en cas de constipation et de diarrhée. Une consommation régulière de l'un ou de l'autre peut réduire le taux de cholestérol et le taux de triglycérides dans le sang, contribuer à mieux contrôler la glycémie dans le cas d'un diabète de type 2 et réduire légèrement la tension artérielle systolique. Il faut savoir que le psyllium en poudre est vendu en gros format économique sous la marque Metamucil. Il est donc inutile de payer à prix fort un coupe-faim que l'on peut se procurer en format économique.
Pour ce qui est du diurétique, il contribue à augmenter la fréquence de la miction. Les diurétiques ne sont d'aucune utilité pour perdre du poids. Certains athlètes en consomment pour assécher le corps dans le but de respecter la fourchette de poids de leur catégorie. Il s'agit d'une pratique dangereuse que je ne saurais recommander.
On trouve aussi sur le marché les produits surprotéinés, comme des barres chocolatées, des barres de céréales et des croustilles surprotéinées. Ces produits reposent sur le principe selon lequel les protéines rassasient mieux, car elles constituent des molécules complexes, des macromolécules. Mon expérience personnelle prouve le contraire. J'en ai mangé des protéines, mais j'avais quand même toujours faim et j'ai pris beaucoup de poids. De plus, on mange déjà trop de protéines en Amérique du Nord. En consommer davantage a pour conséquence une prise de poids. Je sais pertinemment bien que je suis à contre-courant encore une fois. Croyez-en mon expérience personnelle.
J'ai examiné la liste d'ingrédients de plusieurs produits surprotéinés. La plupart contiennent de l'isolat de protéines de soya ou un concentré de protéines de soya texturées ainsi que d'autres ingrédients douteux, notamment des additifs alimentaires comme des émulsifiants, des agents texturants, des arômes artificiels. De toute évidence, ce sont des produits ultra-transformés qu'il vaut mieux ne pas consommer.
Mises à part le glucomannane et le psyllium, les meilleurs coupe-faim sont les fruits et légumes. Si vous avez tendance à manger trop durant les repas, il se peut que votre corps ait besoin d'une petite collation santé entre les repas. Le principe est relativement simple : une petite portion de protéines accompagnée d'un fruit ou d'un ou de deux légumes. En voici quelques exemples :
- une petite poignée de graines de citrouille et une pomme;
- un petit morceau de fromage et une poire;
- 2 c. à soupe d'arachides, une petite carotte et/ou une branche de céleri;
- un petit morceau de fromage et quelques morceaux de fruits séchés.
Si la collation ne fonctionne pas, vous pouvez manger une pomme environ 20 minutes avant le repas. Ce fruit est riche en fibres alimentaires et en pectine. Les fibres sont de véritable coupe-faim. Quant à la pectine, elle constitue une substance mucilagineuse qui gonfle dans l'estomac. Consommer une pomme avant le repas réduit l'appétit et contribue à se sentir rassasier plus rapidement. Il est aussi possible de remplacer la pomme par une orange ou la moitié d'un pamplemousse. Ces deux fruits contiennent beaucoup de vitamine C, laquelle constitue un excellent régulateur de l'appétit.
Comme vous pouvez le constater, il est inutile de dépenser son argent pour se procurer à prix forts des produits coupe-faim.